Shocks musicaux...

"On the beach" dans les écouteurs me ramène à mes prioritées, du moins celles que je m' était fixé sur ce déchet blog.....I need a crowd of people but i can't face them day to day... Je ne nie pas avoir besoin des autres bien souvent. Une manière maladive de se rattacher aux réalités terrestres quelles qu' elles soient. Fenêtre active sur ma bulle. Windowlicker for my dreams... En pleine déprime crise existencielle, je me suis dit que je pourrais parler de musique. C' est bien ça la musique, ça pourrait ptêt en donner des envies à certains ou faire fuir les autres... Zazie faisait remarquer à ce propos dans un de ses albums qu' on écrit pas quand on est bien, ce qui est une évidence assez juste. Finalement on à tous une case en moins pour avoir crée un blog non ?

Il y a toujours des morceaux, des artistes, des musiciens, qui nous poignardent en plein coeur de par leur franchise, leur simplicité, leur style...Leur humanité. Diantre, il y en a tellement, je vais juste m' arrêter sur ceux qui ont un tant soit peu influencés ma vie pour me marquer au fer rouge entre le lobe et le cerveau jusqu' a ma disparition...

Comme tout le monde (oh juste 90% des gens qui écoutent un peu de tout, une broutille donc) j' ai découvert Neil Young par l' archi-cité dont je ne met qu' un lien (et puis ça m' évite d' avoir à le citer). Au début, je trouvais ça sympathique mais sans plus. De la musique pour babas cool donc. Du moins, c' était ce que je pensais, j' étais jeune et naïf (limite con, on peut le dire...) et je risquais comme de nombreux djeunzs de me retrouver à écouter des choses banalement communes --du moins dans cette frange de la population-- comme Tryo (*) et j' en passe à ce moment là. Puis est arrivé l' album "On the beach". Intrigué, je l' écoutais et là...

Là pour reprendre Baudelaire, des fleurs poussèrent dans mon cerveau (**). "Revolution Blues" et surtout "On the Beach" me scotchèrent comme pas deux. Impossible de se détacher de cette image envahissante du fond de la rétine et de cette chaude mélancolie provoqués par cette vision d' un couple au bord de l' abîme et de ce soleil qui brûle à même la peau sur une plage de désolation. Son brut et rêche poursuivi alors sur le culte aussi "Tonight's the night".

Mais bon sang, cette vision intrigante de ce couple, ce rêve inquiétant... Comment pouvais je me douter plus tard, que ce disque avait pour douloureuse naissance une séparation, celle de Neil avec sa femme du moment. Alors c' était ça, ce qui prenait au ventre ? ....Un cri du coeur ?

Je ne fus pas épargné non plus (comme beaucoup d' autres...) par le rejeton Buckley. J' aimais bien "Grâce" mais sans plus. Je ne comprenais pas alors ce pourquoi du comment d' une telle communion spirituelle chez de nombreuses personnes avant d' être frappé moi aussi par la giffle sonore émotionnelle d' " Hallelujah" un soir.

Je vous donne le topo : prenez un périph, ajoutez y des voitures, des gens fatigués et énervés pour un rien et mettez y votre Nouilles (©) et son popa. Il est près de 23h et mon père ronchon, se demande si il n' aurait pu passer par un autre raccourci, à la recherche vaine d'une route que d' ailleurs jamais il ne trouva. Moi, pour tenter de le dérider, j' allume la radio. Voyons voir. Cherchons un truc pas prise de tête. Non pas Oui FM, ça va l' énerver plus qu' autre chose. Barf allez la vieillissante RTL 2. Qui sait, y' aura peut être Zégut et une chose sympathique à écouter.

Il y eut.

Premières secondes de Hallélujah et les vitres sont remontées, nous sommes isolés dans le caisson.

Et la voix monte lentement au ciel pour nous y abandonner.

Mon father et moi étions sonnés.

Bon sang, c' était du Jeff Buckley ? Oui. Mais c' était celle que je n' écoutais jamais auparavant. Ben mierde alors.

(***)

Je ne reviens pas sur mes premiers chocs musicaux... J' étais... Je devais être au collège. Yep, sans doute parce que je m' abrevais de rock mais aussi de n' importe quoi avant ça (enfin les spice girls c' était rigolo. Non ? Bon ok, on évite d' en parler...). Et encore, ceux ci furent moins important que ne le furent pour moi le "gates of delirium" (tout est dans le titre) de Yes, ses 22 minutes et sa fin à pleurer ainsi que Joy Division, surtout en période de formidable années noires lycéennes... Du premier, rock progressif (****) volontiers symphonique et bordélique, j' entrevoyais de l' espoir ainsi qu'un nouveau monde. Du second classifié "cold wave" j' y voyais des amis très proches qui comprenaient mon état et le partageaient par l' entremise de la musique...

Il y eut aussi certains chocs par la musique de jeux vidéos. Certains diront que ce n' est pas de la vraie musique, juste des notes sur un clavier parfois plus bontempi que casio. A ceux-ci, je leur dirais qu' en reniant ce genre de musique, c'est aussi renier la musique électronique ou new âge. Vangelis, Vollenweider et même Kraftwerk, c'est quoi alors ? Bref stoppons la mauvaise foi, la musique de jeu, si elle semble à certains moment euh... discordante et/ou limitée, c'est parce que le compositeur manquait de moyens voilà...

A noter qu' avec peu de moyens, certains font des merveilles comme notre ami Carpenter...

Dans la musique de jeux, je citerais l' expérience des OST (*****) des Silent Hill, forcément sublimes pour peu que vous soyez ouvert à la musique ambiant et/ou atmosphérique. Des 4 OST des Silent Hill, toutes ont cette patte entre étrangeté glauque musicale et mystère planant. Et pour toutes, la transition entre votre réalité et leur imaginaire ne peut se faire que sur un bon lit, loin de tout et au mieux de toutes les conditions (dans le noir c'est bien mais si vous avez un coup de barre ou que vous êtes fatigués, je vous le déconseille). Skies of Arcadia elle, fait l' effort de submerger l' auditeur de lyrisme et écrase le reste dans ce domaine. Si, si, oubliez la chiantitude triste des B.O des Final Fantasy (les jeux comme le film). Une fois "Skies..." dans votre coeur, il y reste. Et pourquoi pas aussi la musique des Zelda ? J' avoue un faible pour le disque symphonique d' ocarina of time. Avec un quatuor de violons, on dirait de la musique de chambre. Il n' y a qu' un pas a ce que vous fassiez comme moi d' écouter la musique avec des bougies comme seul moyen d' y voir dans l' obscurité à une heure avancée de la nuit...

Dans l' étrange parfois bruitiste, je me souviens avoir eu aussi des révélations (certains artistes appelent ça des éclairs de génie, éclair qu' ils devront rentabiliser parfois toute leur vie au point que ça les bouffe, tss tss...) certaines. Le lyrisme de Bach... Comment ne pas sentir son coeur vibrer et l' humilité se faire sentir en soi devant tant de maîtrise ? Satie, Brian Eno et Aphex Twin ou comment sentir une musique qui se font dans le temps et le vent, une musique proche de l' éternité... My Bloody Valentine ou l' envie du chaos comme mode de vie....

La musique reste le meilleur moyen de changer son être au plus profond de soi. D' ailleurs, on ne peut pas vivre en musique...

Enfin vous je sais pas, mais moi non. ^_^

(*) Alors qu' il y a tellement de choses à écouter en musique mais Tryo semble être la seule révélation musicale pour eux. Je caricature à peine...

(**) "La mort des artistes" de Baudelaire (--Les fleurs du mal--)

(***) Interpol ici, ça me fait penser à Kraftwerk, c'est fou. Pour un peu, ils nous feraient TransNewYorkExpress que ce serait chouette oh que oui...

(****) Je ne comprendrais jamais le dédain des critiques rock sur le rock progressif. Enfin, ils se ferment des portes mais bon...

(*****) Original Soundtrack pour les puristes. Bande originale (B.O) pour les autres... :)

Comments

[Nouilles]

la nuit je mens, je prends des trains à travers la plaine... J' ai dans mes bottes des montagnes de questions...Où résonnent encore ton écho.
Où résonnent encore ton écho. (c'est l' écho).

A part ça il se fait tard.

[Moeyb]

C koi un troll ? Ce ke sur les forums ils appellent un newbie ?

[Nouilles]

Mwarf Renée !

[renata]

moi je parie sur Nouilles....

[[Censored]]

Houla non, je n'aimes pas m'expliquer alors je ne m'expliquerais pas.

je dis que ça le fait grave, parce que j'aimes bien cette expression, il y a des gens qui on le don de parler sans but d'apartenance au stéréotype fasheune NI d'apartenance au stéréotype "anti fasheune", je dis "ça le fait grave" parce que "ça le fait grave" c'est une expression qui me plait!
Si la langue française est riche, l'argot n'est pas dépourvu de style pour autant et c'est pas demain la veille que j'irais m'en priver de peur de passer pour un vieux con ou un djeun rebelz ki fé tiep .