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** A M A N Y E **
12 août 2005

The Pompéï connection (2)

Mardi 5 avril...

LA grande journée, du moins celle que nous attendions fébrilement Aude, Audrey et moi. Pour faire patienter les petits monstres que nous sommes pendant les 3 heures de trajet de l' hotel à la ville déchue, nos gentils
organisateurs professeurs nous mettent "le bal des vampires" de Polanski. Les conditions sont déplorables. D' abord il faut comprendre que c'est une cassette d' Arno donc ça saute, le son est nul, ça grifouille partout... Ensuite le film a hélas pris un sacré coup de vieux même si certains moments restent toujours aussi drôle et la scène du bal, mythique.

pompeiiiiiivision


Arrivés en début d' après midi, nous sommes livrés à nous même (avec un plan néanmoins). Joie ! Bonheur ! La même sensation enivrante de liberté qui m'envahit depuis....Venise. Et pour optimiser les conditions au maximum, pouvoir en profiter à fond, je ressens le profond besoin de m' isoler et de goûter la ville en silence. Du moins un silence audible par les simples mortels car ces pierres nous parlent. Prétextant un besoin naturel, je pars seul à la recherche de wc, que je trouverais néanmoins qu'une demi heure après. En chemin, j'ai pu faire du hors piste, vérifier la présence d' habitations et de maisons diverses sur le site (?) et de fouilles non terminées et abandonnées, ce qui est fort dommage au vu de certaines photos grapillées...

Je reviens sur le plan, marche seul, goûte la solitude d'une ville disparue, déchue et apprécie la "morte vivante" qu' est Pompéï.

damecoquilllle
La maison de la dame à la coquille, énième (mais toujours belle) représentation de Vénus en fresque...

pompeiiiiiiiirues

PompéÏ est une morte vivante : à peine, on croirait qu'elle à disparu il y a quelques semaines tellement tout est si bien conservé. J' avais la constante impression que des romains allaient surgir un peu partout, des échoppes, des boutiques, des maisons et nous regarder, nous les intrus qui ne parlions pas même un mot d' Italien ou de latin. Qu' aurions pu leur dire d' ailleurs ? L' auraient ils compris ? Mes notions de latin se sont soldées par une courte tentative au collège avant que je ne laisse brutalement tomber...

triremeromana

pompeipowertothepeople

Pendant un instant, j' envisage de tout balancer la france, sa capitale à moitié pourrie de crottes de chiens et de rues bondées de parisiennes mégalos, les diverses précarités d' emploi, les gens, les beaufs en tout genre pour aller au pays de Nanni Moretti, m'installer dans la petite ville (très beau clocher d' église) qui jouxte Pompéï pour faire pleins de dessins, des aquarelles en tout genre...
Puis je repense à Berlusconneries, à la télé là bas (pire que nous), aux gens dans les rues qui ne savent visiblement pas s' habiller (le djeunz italien est une fusion impossible de racaille et beauf avec une pincée de djeunz normal. ça fait très peur) et là je comprends que j' aurais du mal. Trop d' abnégations, de refus de moi-même pour pouvoir pleinement céder...
Adieu mon projet de manger des pâtes quotidiennement...

cochoooooooonnn1
Pompéï c'est une certaine image de l' érotisme avec ses nombreuses fresques ne l'oublions pas. Un moment, je fus tenté d'acheter un petit pénis avec des ailes en ébène pour Aude. Je ne le fis pas mais j' appris à le regretter... nooooodles35

L' après midi, je fus rejoint par gégé alias l' indécrottable compagnon de route des années graphiques samarobrivoises qui est ce qu' est Watson pour Sherlock Holmes... Un faire valoir Un parfait camarade face à l' adversité du monde. Comme nous n' arrivions pas à nous retrouver, il m' envoie un sms : T où ? Réponse du Nico : N° 52 sur le plan. Et il me retrouve ainsi quelques minutes plus tard, croquant des constructions, des lieux en consolidations (premier dessin), preuve de la faiblesse humaine face au temps.

pompeiiiiiiiiruesagain

Pendant tout le restant de la journée, nous nous évertuerons à photographier, marcher, jongler avec/dans les rues et nos sens. Avec souvent une pause de 10 à 15 minutes pour un croquis. On se repose et goûte dans le grand théâtre avant de repartir à la chasse et parfois dans la ville fantôme, on recroise des camarades, des prof, des réminiscences...
La ville étant constamment en rénovation, certains archéologues de bon goût ont pris soin de fermer des zones (avec des barrières hautes d'un mètre que nous escaladons parfaitement bien ^^) sous pretexte de travaux. Etonnant donc que l'on ait pas accès au lupanar (l' équivalent d' un bordel mais en plus antique avec plein de zolis fresques cochonnes en diable) alors que ma grand mère qui est allée à Pompéï il y a 5 ans a pu le visiter. On jurerait que la censure plane.

Qu'a celà ne tienne, Gégé et moi on va donc faire un peu de hors piste et découvrir même des zones non marquées sur le plan. Qu'on se rassure cepandant, nous ne sommes pas des casseurs extraits d'une manif quelconque ni de banals pique niqueurs, donc on fait très attention à ne rien laisser par terre, pas de traces compromettantes surtout, mais quelques clichés volés.

Le soir nous surprend soudain et l'on s' aperçoit que l'on a pas visité la satanée villa des mystères située de l' autre côté de la ville, dont nos profs nous ont tant parlés. Un coup d' oeil à la montre et... GULP ! Il ne reste plus que 20 minutes avant le ralliement sur le parking avant le départ. Cette fois, il est temps de se rappeler les cours de sport du collège et de piquer un sprint...

templeofdoom

D' abord l'on marche, Gégé et moi. Puis on court. Les photos s' espacent sur mon plan : A chaque photo, je marque un numéro sur mon plan de la ville défunte, mais là on ne peut pas trop s' arrêter ou alors on compte 30 secondes pour la pause. Il faut retraverser toute la ville ! Hop un temple d' Apollon par ci, une Basilique par là (photo du dessus)...
Plus vite !
On arrive à la Villa des Mystères, la visite brièvement en constatant que les fresques y ont été retirées. Gromellement. La villa des mystères n'a qu'un seul mystère, c'est de n' en avoir aucun. Ou alors historiquement, rattachée à une certaine définition qui expliquerait bien tout le tintouin autours.

Encore une journée fourbue où l'on rentre en plein bonheur, le coeur gros comme ça et la tête plein de souvenirs inoubliables en tout genre....

 

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Commentaires
N
Pompéï c'est tout une ambiance c'est clair. Essaie Venise, c'est génial aussi. Bon rien à voir mais ça m'a autant marqué ^^
R
J'adore Pompeï, revoir ces photos que tu as prise de la ville m'a rappellé tout un tas de souvenirs. C'est vraiment un endroit particulier, excellent à photographier. Faudrait que j'y retourne.<br /> <br /> Quant à ce qui concerne les fresques..humpf .. =)
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