Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
** A M A N Y E **
30 juillet 2004

Resident evil

Chroniques jeux vidéos, je reprends donc après une chronique déjà lointaine....Lointaine parce que je joue beaucoup moins aux jeux vidéos encore qu' avant mais bon... Pour cette chronique j' en connais un qui sera content... Fanatisme...^^

Comment décrire la peur, ce sentiment que tous les êtres de la Terre connaissent ? On n' y échappe pas, nous petits humains que nous sommes... Retranscrire la peur en jeu vidéo tient des mêmes moyens que dans un bon film d' horreur. Il y a les films qui font très peur en utilisant la suggestion (j' ai "ring" qui me vient en tête là par exemple); les films qui jouent sur une peur rapide avec le gore ; les films qui donnent une peur malaise, celle qui ne nous quittera pas (merci mr Cronenberg) et enfin, les films sur le fil : à la fois suggestion mais aussi brusque montée de violence gore. Si (l' excellent) Silent Hill joue sur la suggestion (le brouillard comme idée, digne de "the fog" de John Carpenter), Resident Evil (tout aussi excellent) joue sur le malaise et le gore. Mais attention, les deux jeux n' hésitent pas bien des fois à interchanger pour surprendre le spectateur joueur ou maintenir une certaine tension chez lui. En témoigne les brusques montées de violence chez Silent Hill ou les plans de caméra fixes mais oppressant et suggestifs de resident evil.

(Papa ? Je m' excuse, j' aurais pas du fouiller dans ton tiroir, mais je manquais de cartouches d' encre pour ma machine à écrire...Papa ? ça va pas ? Pourquoi tu fais cette tête là ?)

Resident evil, premier de ce nom sur game cube est une nouvelle mouture du 1 sur playstation, non, enfin si. Disons que le jeu à été largement retravaillé, les énigmes changées de places et la difficulté et monté d' un cran. Le jeu est beau. On est carrément soufflé, et on se plaît à traîner les pieds pour observer un papier peint somme toute banal mais pourtant.... Les insectes au sol qui bougent, facilement identifiables, ou les petits papillons de nuit qui se collent à la lampe...Les reflets de la lune dans une flaque d' eau, et l' eau soulevée, quand on marche dedans....

Tout ça participe non seulement à la fascination poétique du jeu mais aussi à son degré de terreur, inquiétude qui monte lentement au fur et à mesure qu' on progresse....

(Y'a quoi derrière cette grille...? Ha ha.... Un ptit tour dans le cimetière pour réciter du Baudelaire, ça vous dit ?)

Je disais donc que le jeu fait peur. Plans fixes de la caméra qui ne bougera pas. Débrouillez vous avec ça, comme dans la réalité. Un bruit derrière ou là bas. Pas humain. On compte les balles qui restent. On regarde son plan du manoir. Une petite inspiration...Et on avance, prudemment, quitte à courir ou à se laisser prendre pour planter un pognard ou donner un coup de décharge électrique d' auto défense quand la créature nous attaquera, car on ne veut décidément pas gaspiller les balles du fusil à pompe. Et la créature tout près....

Quid des créatures, vous aurez droit (mal)heuresement à autre chose que des zombies. Tuez les d' ailleurs, ils reviendront à l' attaque, plus rapides, plus féroces, plus agressifs (28 jours plus tard reloaded !)...Vous aurez aussi le plaisir de (re)trouver les chiens morts vivants, les bêtes les plus détestées de l' histoire du jeu vidéo. Et puis les hunters, lézards prédateurs terriblements énervants. Vous aurez plus loin dans le jeu la possibilité et le bonheur de participer (que vous le vouliez ou non) au remake des dents de la mer, de faire un peu de jardinage avec des plantes géantes, de croiser des serpents beaucoup plus grands que des anacondas, puis plus loin encore, des mygales décidement plus grandes que vous... Beaucoup plus loin vous ferez la connaissance de Lisa une gentille petite fille, peut être un peu trop excitée, et même le Tyran, belle saloperie...

(plus fort que spielberg....)

Il y a un truc terriblement frustrant et jouissif aussi dans le jeu : votre mort. Vous allez mourir dans d' atroces souffrances et de différentes façons à chaque fois (et votre personnage à toujours un balai dans le cul épouvantable, mais c' est fait exprès...). Les scénaristes ne manquent pas d' idée, et il faut être un peu maso comme d' habitude pour aimer le jeu, mais on joue comme on regarderait un bon film d' horreur...avec délectation.

Enfin, les clins d' oeil culturels, cinéphiliques et littéraires ne manquent pas. ça foisonne.... Les dents de la mer, Alien, Aliens, Zombie et la nuit des morts vivants(évidemment !), Baudelaire, Sleepy Hollow, le gothique, Edgar Allan Poe,David Cronenberg, la peinture en général (coucou l' énigme de "la naissance de Venus" du Cabanel pour les livres)...

Par contre j' ai pas trouvé Lovecraft ni King. Zut.

(Nooooooooooon, lache ma main saloperie !)

Je pense bien avoir tout dit sur ce resident evil "rebirth" (c'est le 1 n' oublions pas) : poésie, horreur, fantastique, réferences, intrigue (oui les scénarios des resident evil sont basiques mais bien ficelés, sauf resident evil code veronica qui dévoile un nombre considérable d' information intéressantes et devient un must)...

Bref un classique et chef d' oeuvre.

Publicité
Publicité
Commentaires
O
Jamais joué à Turok mais c'est apparemment le genre de jeux que j'aime : bien bourrin. Vivement Doom III.
N
Merci. Je ne chronique que les jeux que j' aime ou qui m' ont marqués (ce qui est pareil en fait...). Prochaine chronique de jeu : Turok...
O
Bonne chronique !
E
la chasse aux zombies et aux hunters est ouverte tout l'année mon ami ^^<br /> <br /> *** a graissé son fusil a pompes pour l'occasion ***
Publicité